BIO

Plus que d’une biographie il s’agit ici d’un parcours.

Attirée très jeune par l’Asie, fascinée par les idéogrammes chinois, c’est par l’écrit que tout a commencé. Après la découverte de la calligraphie, de la poésie, et de la   littérature a commencé l’apprentissage du langage, un langage très différent qui porte aussi une autre façon de penser.

Au Japon de 2002 à 2010, c’est tout d’abord à Karatsu et ensuite à Kamakura, ancienne capitale des Shoguns et berceau du Bouddhisme Zen, que j’ai commencé à façonner mes premiers bols. Après des années de modelage le besoin était fort de donner une autre forme de vie à la matière.

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Ce fut une grande chance lorsque le vieux maître, Hori-sensei, m’a accueillie, étrangère et débutante dans son atelier de Kamakura. L’apprentissage a duré plusieurs années. Au Japon la technique comme les secrets d’atelier, s’acquièrent par l’observation, le maître parle peu, les élèves concentrés sur leur travail restent silencieux. Façonner des objets en terre que l’on cuit, yakimono, est une voie au même titre que l’arrangement floral, la cérémonie du thé, la calligraphie, la peinture à l’encre, les arts martiaux…

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Le Japonais n’est pas une langue facile à apprendre, encore moins lorsque l’on a peu de temps, les japonais ne s’approchent pas facilement alors franchir le barrage de la culture prend du temps. L’esthétisme Zen lui est présent partout, son langage est universel, la communication est instantanée, ma mémoire porte le souvenir de chacune de nos rencontres. Limitée par ma capacité à utiliser le langage parlé, la création est vite devenu le moyen d’exprimer, d’extérioriser le ressenti. Mes bols sont spontanés, ils concrétisent une tentative, capturer un instant d’émotion, un peu comme un haïku.

Le bol est le compagnon du quotidien. Délimitation du vide, il prolonge le corps, fait office de récipient, en cela, sous une forme ou une autre, il est indispensable à la vie. Il y a l’extérieur et il y a l’intérieur plus intime, un peu comme pour les gens. J’aime laisser l’extérieur un peu râpeux et au contraire creuser l’intérieur, lui donner de la profondeur, pour y tracer ensuite des horizons différents, inviter à l’évasion.

 

De retour en France, les matières sont différentes, les effets ne sont pas les mêmes, il faut rechercher de nouvelles adéquations entre formes, textures et expressions, cela prend du temps mais il y a toujours tant de choses à exprimer !

 

Février 2011, ouverture de l’atelier.

L’atelier est situé à Lourdes.

The pottery atelier is located in Lourdes.

Why Lourdes?  When I returned to France after many years spent in Japan I needed a place where I could continue an activity, pottery, which over time had become a way of life. I was born and grew up in Lourdes, a small city located South of France, my family lives there.

 

Lourdes is a special place in many respects. So special that people come from all around the World to pray a Lady who in 1858 appeared to a young local girl named Bernadette Soubirous.

In the small city, every year, from March till October, millions of people come in pilgrimages from all around the world to gather and pray in front of the Grotto. 

In 1858, Bernadette and her family had found a shelter in a tiny place called le Cachot, a place that had been used as a prison. In a change of fortune my family also happened to move into that very same street; the old house cozy atmosphere and somehow the presence of Bernadette made it an ideal place to open the atelier.

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If you come on the weekend to visit le Cachot or the also nearby old castle then you have a chance to find us.